Une innovation sous-marine : le data center immergé près de Shanghai
Au large de Shanghai, dans la mer Jaune, la société chinoise Highlander s’apprête à inaugurer une innovation majeure dans le domaine des infrastructures numériques : l’immersion d’un centre de données directement sous les flots marins. Cette initiative audacieuse s’inscrit dans une stratégie visant à répondre à la demande croissante et exponentielle des besoins en calcul, notamment stimulée par l’essor de l’intelligence artificielle (IA) en Chine. À l’heure où les centres de données traditionnels génèrent une chaleur considérable et requièrent une consommation énergétique importante pour leur refroidissement, cette solution envisage une approche radicalement différente en exploitant les ressources naturelles du milieu marin.
Le projet, mené par Highlander en collaboration avec plusieurs groupes publics, se distingue par son aspect inédit à cette échelle pour la région et pour le secteur. Il prend en compte non seulement les enjeux technologiques mais aussi les impératifs environnementaux, ambitieux dans un contexte où la Chine cherche à réduire son empreinte carbone et à optimiser la consommation énergétique de ses infrastructures numériques. Les serveurs contenus dans cette structure immergée bénéficieront directement du refroidissement naturel offert par les températures océaniques fraîches, permettant ainsi d’abaisser de manière significative la dépendance aux systèmes de climatisation énergivores.
Ce centre de données sous-marin représente la tentative d’inscrire la Chine dans une dynamique innovante et concurrentielle où les géants tels que Huawei, Alibaba Cloud, Tencent, Baidu, China Mobile, China Telecom, ZTE, Inspur, Sugon et Lenovo jouent un rôle clé dans le développement des infrastructures digitales nationales. La coordination entre ces acteurs majeurs souligne l’importance accordée à la technologie pour maintenir l’avancée chinoise dans les secteurs du cloud computing et du traitement des données.
Au cœur du projet, une série de dispositifs technologiques avancés sont installés pour tester la viabilité commerciale et technique du concept d’immersion. Les câbles sous-marins, les structures de protection, ainsi que les systèmes de monitoring de l’environnement marin, sont configurés pour résister aux conditions maritimes tout en assurant la continuité et la sécurisation des flux de données. Ce challenge technique soulève des questions précises liées à la maintenance à distance, à la protection contre la corrosion et aux risques liés à la faune marine.
Tableau des caractéristiques principales du centre de données immergé :
| Caractéristique | Description |
|---|---|
| Localisation | À 6 km au large de Shanghai, mer Jaune |
| Technologie de refroidissement | Refroidissement naturel par eau de mer |
| Partenaires principaux | Highlander, entreprises publiques, Huawei, Alibaba Cloud |
| Capacité énergétique | Réduction estimée de 90 % de la consommation énergétique dédiée au refroidissement |
| Sécurité et robustesse | Structure résistante aux conditions marines, monitoring en temps réel |
Cette avancée technologique illustre une volonté fortifiée d’optimiser l’impact environnemental des centres de données, ainsi que d’intégrer des modèles plus durables dans la gestion des infrastructures numériques. Le projet se positionne aussi comme une réponse aux critiques liées aux énormes consommations d’énergie constatées dans le secteur, selon des analyses comparables à celles évoquées par les initiatives en Europe ou en Amérique du Nord. En France, par exemple, des consultations publiques sur des data centers à Bouc-Bel-Air ou dans d’autres sites comme Béthune démontrent combien la dimension environnementale devient un critère central dans la conception de ces équipements numériques (voir https://www.empreintesdigitales.fr/lancement-dune-consultation-publique-pour-etablir-un-data-center-a-bouc-bel-air/).

Refroidissement naturel sous-marin : une révolution énergétique pour les centres de données
Le refroidissement des centres de données représente l’un des postes les plus énergivores dans la gestion des infrastructures numériques. En effet, les serveurs engagés dans les traitements et le stockage de données génèrent de fortes quantités de chaleur qui nécessitent traditionnellement des systèmes mécaniques et électriques très puissants pour maintenir une température adéquate. Dans ce contexte, la technologie sous-marine de Highlander innove en utilisant l’environnement naturel pour pallier ce besoin.
Contrairement aux centres terrestres qui emploient majoritairement de la climatisation conventionnelle, souvent responsable de pics de consommation en électricité, le refroidissement par immersion sous-marine utilise l’eau froide et les courants océaniques naturellement présents. Cette approche permet non seulement de drastiquement réduire la facture énergétique, mais aussi d’éliminer l’usage de fluides frigorigènes souvent nocifs pour l’environnement.
Le vice-président de Highlander, Yang Ye, souligne que « le milieu sous-marin bénéficie d’avantages naturels qui permettent un refroidissement plus stable et efficace », mettant l’accent sur la fiabilité des températures océaniques qui restent faibles et constantes, assurant ainsi un environnement optimal pour les serveurs.
Le tableau ci-dessous compare les méthodes traditionnelles de refroidissement avec la technologie sous-marine :
| Aspect | Refroidissement traditionnel | Refroidissement sous-marin |
|---|---|---|
| Consommation énergétique | Elevée, dépendante de la climatisation active | Réduction jusqu’à 90 % grâce au refroidissement passif |
| Impact environnemental | Utilisation de fluides frigorigènes, émissions de CO2 | Pratiquement nul, absence de systèmes mécaniques lourds |
| Stabilité thermique | Variable selon conditions extérieures et saisonnalité | Très stable en raison des températures marines constantes |
| Maintenance | Facile mais coûteuse en énergie | Complexe, nécessite des innovations en télémaintenance |
| Adaptabilité géographique | Flexible, mais dépendante de l’espace disponible | Limité à proximité des zones maritimes |
Outre l’économie d’énergie, cette technique contribue à répondre aux défis posés par l’urbanisation croissante et la rareté de l’espace terrestre dans des zones densément peuplées comme autour de Shanghai. De plus, l’extensibilité des infrastructures sous-marines promet d’ouvrir de nouvelles perspectives pour le stockage de données massives, notamment en exploitant des technologies complémentaires développées par des entreprises telles que ZTE, Inspur, Sugon et Lenovo.
En revanche, ce système impose une adaptation des protocoles de sécurité et de gestion de la chaîne d’approvisionnement pour les composants, notamment les câblages et équipements électroniques, afin de résister à la corrosion et aux pressions marines. C’est une révolution technologique qui nécessite un important investissement en R&D et une collaboration transdisciplinaire entre ingénieurs maritimes, spécialistes IT et écologistes.
Impacts environnementaux et enjeux écologiques des centres de données immergés
L’immersion de centres de données sous-marins soulève des questionnements pertinents autour des impacts environnementaux à court et moyen terme. Alors que le refroidissement naturel sous-marin limiterait les émissions de CO2 et réduirait la consommation énergétique globale, il est essentiel d’évaluer précisément les conséquences pour l’écosystème marin local. L’installation d’infrastructures numériques au cœur de la mer peut perturber la faune aquatique et les cycles biologiques, notamment par l’apport de chaleur localisée et la gestion des matériaux utilisés.
La société Highlander, consciente de ces enjeux, collabore avec des experts marins afin d’anticiper et minimiser les perturbations. Le projet inclut la surveillance environnementale en temps réel, visant à détecter les variations de température, la qualité de l’eau et le comportement de la faune aux alentours. Ces données seront cruciales pour ajuster les opérations en continu et garantir une cohabitation durable entre la technologie et la nature.
Observons un tableau récapitulatif des risques et mesures envisagées :
| Risque environnemental | Impact potentiel | Mesures d’atténuation |
|---|---|---|
| Chauffage localisé | Modification temporaire de la température de l’eau | Contrôle strict des flux thermiques et dissipation |
| Pollution chimique | Fuites possibles de composants électroniques | Utilisation de matériaux protégés et confinement hermétique |
| Interférence avec la faune | Déplacement ou perturbation d’espèces marines | Études d’impact préalables et ajustement des emplacements |
| Déchets électroniques | Risques liés à la maintenance et au remplacement | Programmes de recyclage et maintenance planifiée sous-marins |
Les critiques autour de la durabilité de cette technologie sont en débat, notamment dans des pays où l’implantation de centres de données suscite des controverses liées à leur consommation excessive d’eau et d’énergie, comme en France avec le mécontentement autour du centre des Pennes-Mirabeau (voir https://www.empreintesdigitales.fr/la-controverse-autour-du-nouveau-centre-de-donnees-des-pennes-mirabeau-setend-jusqua-saint-victoret/). L’expérimentation chinoise offre toutefois une leçon pragmatique : concilier innovation technologique et responsabilité écologique exige des efforts rigoureux en matière d’évaluation d’impact et de gestion environnementale.
Ce projet pourrait inspirer d’autres nations à adopter des infrastructures de nouvelle génération. Cependant, il devra faire face à une surveillance accrue des autorités environnementales et à une acceptation sociale conditionnée à une transparence totale sur les risques et les bénéfices environnementaux. L’émergence de telles installations dans le panorama global de la data governance rappelle la nécessité d’une harmonisation des normes internationales pour encadrer ces nouveautés maritimes.
Aspects technologiques clés des centres de données immergés : matériel et logistique
L’immersion de centres de données sous-marins impose un ensemble de contraintes technologiques inédites, tant au niveau matériel qu’au niveau des opérations logistiques. Les entreprises leaders du secteur comme Huawei, Alibaba Cloud, Tencent, Baidu ou bien encore Lenovo collaborent pour développer des solutions adaptées, capables de garantir la robustesse, la sécurité et la disponibilité des systèmes dans un environnement hostile mais bénéfique pour le refroidissement.
Le matériel informatique doit être reconditionné pour résister à une pression équivalente à plusieurs mètres de profondeur, exigeant l’utilisation de boîtiers étanches et renforcés. De même, la connectivité repose sur des câbles sous-marins à très haut débit, raccordant le centre immergé aux réseaux terrestres avec une latence minimale et une haute fiabilité. Le contrôle des accès est assuré par des systèmes de maintenance à distance, employant la robotique et les drones sous-marins pour les interventions physiques.
Un tableau des innovations techniques utilisées :
| Composant | Innovations spécifiques | Fonctionnalités |
|---|---|---|
| Boîtiers serveurs | Étanchéité renforcée, matériaux anti-corrosion | Protection contre pression marine et salinité |
| Câblage | Câbles de fibre optique sous-marins à largeur de bande élevée | Transmission rapide et fiable des données |
| Systèmes de monitoring | Capteurs lecteurs de température, pression, vibrations | Surveillance en temps réel des conditions |
| Maintenance robotique | Robots sous-marins télécommandés | Interventions de réparation sans déploiement humain direct |
| Logiciels de gestion | IA prédictive pour anticiper défaillances | Optimisation des opérations et réduction des interruptions |
La logistique de déploiement est particulièrement complexe. Highlander doit coordonner l’assemblage des infrastructures terrestres, la pose des câbles, l’installation des serveurs, puis la mise en immersion tout en garantissant la résilience et la performance des services numériques. Ce processus illustre la convergence des secteurs maritimes et numériques, inaugurant une nouvelle ère pour les data centers.
Avec cette approche, la Chine entend montrer l’exemple et stimuler le marché technologique mondial, en misant notamment sur l’expertise de ses leaders comme Sugon, ZTE et China Telecom. La réussite de cette phase expérimentale pourrait déployer un modèle exportable, à destination des zones côtières fortement urbanisées et aux environnements climatiques favorables.
Le rôle stratégique des géants chinois dans le développement des centres de données sous-marins
Les acteurs majeurs du numérique et des télécommunications en Chine jouent un rôle décisif dans la maturation des centres de données immergés. Huawei, Alibaba Cloud, Tencent, Baidu, China Mobile, China Telecom, ZTE, Inspur, Sugon, et Lenovo constituent un écosystème industriel et technologique très intégré. Leur participation est synonyme d’une volonté nationale affichée de positionner la Chine en leader de l’innovation digitale.
Ces entreprises collaborent sur différents fronts : Huawei apporte son expertise dans la conception des infrastructures réseau et la gestion du cloud, tandis qu’Alibaba Cloud développe les plateformes de traitement et de stockage adaptées à cette nouvelle architecture. Tencent et Baidu, quant à eux, explorent les usages innovants en intelligence artificielle, exploitant la puissance de calcul disponible à bord du data center immergé. China Mobile et China Telecom fournissent la connectivité indispensable pour relier efficacement la mer aux foyers terrestres.
La coopération publique-privée se traduit également par des investissements communs dans la R&D, partageant les coûts élevés de développement et de tests. Des consortiums ont été formés pour adresser les problématiques spécifiques rencontrées, entre le contrôle des températures, la sécurité des données, et la gestion des infrastructures sous-marines. Cette synergie illustre un modèle unique en Chine, qui favorise l’innovation par la mutualisation des ressources et compétences.
Le tableau suivant détaille les rôles respectifs des principaux acteurs :
| Entreprise | Domaines d’expertise | Contribution au projet |
|---|---|---|
| Huawei | Infrastructure réseau, communication | Développement des systèmes de transmission sous-marins |
| Alibaba Cloud | Cloud computing, stockage de données | Solutions logicielles de gestion des serveurs immergés |
| Tencent | Intelligence artificielle, services en ligne | Optimisation des tâches IA pour l’environnement sous-marin |
| Baidu | Recherche, traitement des données | Algorithmes de monitoring et sécurité |
| China Mobile / China Telecom | Télécommunications | Fourniture et gestion des réseaux de communication |
| ZTE, Inspur, Sugon, Lenovo | Matériel informatique et serveurs | Fabrication de composantes adaptées à l’immersion |
Cette alliance puissante permet à la Chine d’exploiter sa position stratégique à la croisée des technologies IT et maritimes. Il s’agit d’un modèle qui contribue à la souveraineté numérique du pays, tout en préparant des applications concrètes pour le cloud, le big data et l’intelligence artificielle. L’exploitation des données à grande échelle sous un modèle plus durable est un enjeu crucial pour la compétitivité économique chinoise.
Le projet ouvre la voie à de nouvelles innovations dans la gestion des données, mais aussi dans la cybersécurité, domaine notamment débattu en Europe avec les nouveaux défis liés à l’augmentation exponentielle des données (cf. https://www.empreintesdigitales.fr/defi-de-la-cybersecurite-en-france-un-challenge-innovant-pour-la-protection-numerique/).
Limites et perspectives d’extension des centres de données immergés
Si les premiers résultats des tests menés par Highlander sont prometteurs, plusieurs limites demeurent quant à l’échelle et à la généralisation des centres de données sous-marins. La localisation géographique est la principale contrainte, car ce type de data center doit impérativement être positionné dans des zones marines relativement calmes et à proximité des grandes métropoles pour minimiser la latence.
De plus, la maintenance, bien que facilitée par des robots télécommandés, reste plus complexe qu’en milieu terrestre. En cas de défaillance majeure, le délai d’intervention pourrait s’allonger, nécessitant des systèmes embarqués encore plus autonomes. Cette condition limite aujourd’hui la densité des serveurs pouvant être installés sous l’eau, même si les progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle peuvent justement améliorer la gestion prédictive et automatique des pannes.
Une autre limite concerne le coût initial d’investissement. Le déploiement d’un data center sous-marin implique un budget élevé lié à la construction, au transport, à la pose sous-marine, ainsi qu’à la sécurisation des infrastructures. Ce montant freine encore l’implantation massive, même si les économies opérationnelles sur la consommation d’énergie promettent un retour sur investissement durable.
Tableau comparatif des avantages et limites :
| Aspect | Avantage | Limite |
|---|---|---|
| Consommation énergétique | Réduction jusqu’à 90 % des coûts liés au refroidissement | Dépendance à l’environnement marin stable |
| Maintenance | Supervision automatisée, robots d’intervention | Difficultés d’accès physique et de réparation rapide |
| Impact environnemental | Diminution des émissions et pollution thermique | Risque d’impact écologique sous-marin à surveiller |
| Extensibilité | Possibilité d’extensions modulaires sous-marines | Limité aux zones côtières proches des centres urbains |
Le futur proche pourrait voir une diversification de ces centres, avec des versions adaptées à différents environnements marins, voire des innovations dans l’utilisation des fonds marins industriels. Cette dynamique est en phase avec la vision ambitieuse de la Chine visant à stimuler le développement durable dans la gestion massive des infrastructures numériques. Les zones côtières de pays comme la France ou des pays nordiques pourraient également s’intéresser à ce modèle si la technologie se démocratise, évoquant des comparaisons avec des projets en cours en Europe (voir https://www.empreintesdigitales.fr/azur-datacenter-selectionne-bethune-comme-site-pour-son-nouveau-centre-de-donnees-axe-sur-lintelligence-artificielle/).
Défis de cybersécurité et protection des données dans un environnement sous-marin
L’immersion directe des centres de données sous la mer ajoute une couche supplémentaire de complexité en matière de cybersécurité. La protection des données critiques stockées en environnement sous-marin requiert des protocoles très stricts, combinant à la fois la sécurité cybernétique et la sécurité physique.
Les infrastructures doivent être protégées contre des cyberattaques potentielles visant à interrompre le flux des données ou à compromettre l’intégrité des serveurs. Par ailleurs, les accès physiques étant limités, il est impératif d’assurer une surveillance 24/7 grâce à l’intelligence artificielle utilisée pour détecter et réagir en temps réel aux dangers. Les acteurs impliqués dans le projet élargissent leur attention sur la fortification des systèmes informatiques, dans un contexte où la data devient un actif stratégique majeur.
Un autre aspect spécifique concerne la sécurisation des connexions sous-marines, particulièrement vulnérables. Les câbles de fibre optique, bien que robustes, peuvent être la cible de sabotages ou d’interceptions. Des mesures avancées comme la détection précoce des interférences électromagnétiques, et le chiffrement de bout en bout des données, sont donc intégrées pour garantir une confidentialité maximale.
Enfin, la coordination avec les standards mondiaux de sécurité informatique et les lois locales, chinoises et internationales, est une priorité pour assurer la conformité. Ce volet rejoint les problématiques similaires rencontrées dans d’autres pays, par exemple celles évoquées en France avec le challenge innovant autour de la protection numérique (https://www.empreintesdigitales.fr/defi-de-la-cybersecurite-en-france-un-challenge-innovant-pour-la-protection-numerique/).
| Mesure de sécurité | Description |
|---|---|
| Surveillance IA | Analyse continue des comportements réseau et serveurs |
| Chiffrement avancé | Protection des données stockées et en transit |
| Détection d’intrusion physique | Capteurs pour anomalies sous-marines et accès non autorisés |
| Plan de contingence | Protocoles pour reprise en cas de défaillance technique ou attaque |
Ce cadre de sécurité renforce la confiance des utilisateurs finaux, qu’il s’agisse d’entreprises publiques ou privées utilisant ces data centers. Il illustre à la fois la maturité du projet et son alignement avec les meilleures pratiques internationales, garantissant une exploitation fiable et continue des infrastructures.
Applications potentielles et cas d’usage des centres de données sous-marins
Le data center immergé n’est pas uniquement une prouesse technique, il ouvre également la voie à des applications innovantes dans divers secteurs. Grâce à sa capacité à offrir une puissance de calcul élevée et un stockage fiable, cette infrastructure peut accueillir des projets ambitieux notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, du traitement de données massives, et du cloud computing global.
Les entreprises comme Tencent et Baidu envisagent d’y héberger des tâches intensives d’analyse de données, tandis qu’Huawei et Alibaba Cloud planifient son intégration dans leur réseau pour améliorer la latence et la disponibilité des services numériques liés à l’Internet des Objets (IoT) et aux services basés sur le cloud. Cette infrastructure sous-marine peut aussi devenir un support clé pour des bases de données critiques dans les secteurs de la finance, de la santé, ou encore des systèmes urbains intelligents.
Le tableau ci-dessous présente quelques cas d’usage potentiels :
| Application | Bénéfices du centre sous-marin | Entreprise potentiellement impliquée |
|---|---|---|
| Traitement IA et big data | Refroidissement optimal pour serveurs surpuissants | Tencent, Baidu |
| Stockage cloud global | Haute disponibilité et sécurité accrue | Alibaba Cloud |
| Support IoT et smart cities | Réduction des latences pour réseaux locaux | China Mobile, China Telecom |
| Gestion de bases critiques | Redondance et résilience en environnement protégé | Lenovo, Inspur |
Cette convergence entre haute technologie et gestion écologique prépare la prochaine étape de numérisation des sociétés, en permettant d’implanter de manière plus durable les infrastructures indispensables au développement technologique. L’immersion sous-marine pourrait également inspirer d’autres formes d’installations « bleues », comme des centres de données flottants ou des unités déployées sur le plateau continental.
Répercussions économiques et place de la Chine sur la scène mondiale des data centers
Le déploiement d’un centre de données immergé positionne la Chine comme un précurseur dans un secteur en pleine mutation. Cette innovation répond à des enjeux économiques majeurs, en termes de maîtrise des coûts énergétiques et de souveraineté numérique, tout en affirmant la volonté chinoise de dominer le marché global du cloud et du big data.
Les économies réalisées sur la consommation et la maintenance pourraient transformer la rentabilité des centres de données, rendant cette technologie attrayante pour d’autres pays et opérateurs. La capacité chinoise à combiner des groupes comme Tencent, Huawei et Baidu dans ce projet démontre aussi un modèle économique intégré, favorisant l’efficacité et la montée en puissance des capacités numériques nationales.
Ce positionnement stratégique n’est pas sans créer des rivalités avec d’autres puissances qui développent des centres de données sur leur territoire, notamment en Europe et aux États-Unis. Néanmoins, la Chine garde un avantage compétitif avec ses vastes ressources humaines et industrielles pour soutenir cet effort.
En parallèle, les retombées économiques locales incluent la création d’emplois hautement qualifiés et le développement de nouveaux secteurs technologiques, notamment dans la robotique sous-marine et l’ingénierie marine. Cette dynamique s’inscrit dans une politique industrielle visant à promouvoir l’innovation verte et la transition énergétique.
Pour les experts, ce projet s’inscrit dans la suite logique des efforts déployés pour maîtriser l’impact des centres de données sur l’environnement, rappelant à sa manière les débats en France ou ailleurs sur les consommations et les infrastructures numériques (https://www.empreintesdigitales.fr/centres-de-donnees-soyez-vigilant-face-aux-consommations-inutiles-dans-un-monde-aux-ressources-limitees/).
Quels sont les principaux avantages des centres de données immergés ?
Les centres immersibles exploitent un refroidissement naturel sous-marin, réduisant jusqu’à 90 % la consommation énergétique liée au refroidissement, tout en diminuant l’empreinte carbone et en optimisant l’utilisation de l’espace.
Quels défis technologiques doivent être relevés pour ces infrastructures ?
La résistance à la pression marine, la protection contre la corrosion, la maintenance à distance par robotique et la sécurisation des câbles sous-marins sont des défis cruciaux nécessitant des innovations spécifiques.
Quels risques écologiques ce projet peut-il engendrer ?
L’installation sous-marine peut impacter la faune locale et modifier temporairement les températures marines, ce qui oblige à une surveillance environnementale continue et à la mise en place de mesures d’atténuation.
Quelles entreprises chinoises sont impliquées dans ce projet ?
Des sociétés majeures comme Huawei, Alibaba Cloud, Tencent, Baidu, China Mobile, China Telecom, ZTE, Inspur, Sugon et Lenovo participent à l’élaboration, au déploiement et à la gestion des centres de données sous-marins.
Quelle est l’importance géopolitique de ce développement ?
Ce projet renforce la souveraineté numérique chinoise, positionne le pays comme leader technologique mondial et peut inspirer une nouvelle génération d’infrastructures durables dans le secteur numérique.